Operation Patagonie

Apres 10 jours a Tolhuin, je suis repartis de la panaderia pour la derniere partie du voyage. Quitant Emilio toute l equipe et le doc Ruben ...  le ventre et les bras pleins de patisseries!! J ai meme du regonfler mes pneus...

Et si c etait que regonfler les pneus, ca aurait ete genial... je remonte sur le velo crac, axe arriere casse, un tiers des billes de mes roulement perdu et pas un atelier d ouvert a Tolhuin. Ca serait trop bete de faire du stop si pres de la fin.

J ai donc finit en croisant les doigts pour que ca n empire pas avec ma roue arriere qui touchait le cadre, le vent de face au debut, puis le dernier col (paso garibaldi) et puis la neige et le froid... 

Arriver au bout du monde, ca ne pouvais pas se passer autrement! Apres une derniere sieste, je repart content (avant j avais la ronfle) pour l arriver sur la baie d Ushuaia magnifique. Depuis Tolhuin la cordillere Darwin a redonne du relief aux paysages, une tres belle fin pour un si beau continent.

Je ne sais plus si je suis triste heureux  au bout de mes forces ou dans la forme de ma vie mais ca y est on est au bout!!! Je vais pouvoir revoir ma cherie!

Bon bouleau wilson on peut rentrer a la maison maintenant.

Apres trois grosse journée de velo, j arrive a la boulangerie de Tolhuin, une adresse que l on m avait passé en route en me disant que ca valait la peine de  s arreter... tu m etonnes¡

Le patron Emilio offre patisseries, empanadas pain et café a tout les cyclistes qui passent. Il a amenagé une petite piece pour  heberger les cyclistes au millieu des sacs de farine et convie tout le monde a rester comme bon lui semble.

Le reveil se fait donc avec une odeur d empanadas et de croissant... le reve. Le piege c est qu avec des petits dejeuner au churos fourres au chocolat et croissant pate de coin on est tente de rester¡¡ 

Apres une semaine incroyable passee ici avec les amis de la panaderia a faire du pain et des facturas ( patisseries). je repart demain pour les  120 derniers km du voyage. J ai toujours envie de finir, mais pour moi le voyage c est un peu terminé ici tellement l acceuil etait chaleureux et le contact avec les personnes de la Panaderia agreable.

Apres la douceur des restos de Puerto natales et Punta Arenas, me revoila en face d´un gros morceau... la terre de feu (Darwin l avait batisé ainsi en voyant de loin les multiples feu que faisait les indiens dans leur canoes pour se rechauffer). Bien reposé, je me suis laissé convaincre de la traverser en diagonale par les chemins de terre au lieu de filer en equere par le goudron...

Les premiers 100 km longent la cote avec chevaux sauvages, guanacos, vols d oiseau et un bon froid qui commence a s installer. 

Pour ceux qui ne me croyaient pas, voila la preuve qu il fait froid¡

Puis apres les pinguins, 200km un peu plus compliques avec mauvaise route, passage de riviere, toros couches au milieu du chemin, plus de gaz, grele en pleine figure, pluie vent ... cette traversee m a vraiment pris mes dernieres forces. 

Heureusement j ai encore fait des supers rencontres en route comme les employes de la mairie de Cameron qui profitaient de l absence du maire pour cuisiner dans sa maison... et me proposer 2-3 bieres de son frigo¡¡

Puerto Natales - Punta Arena

A Puerto Natales c est le sans faute¡ Auberges pas cher avec camping, restaurants de fruits de mer, les adresses sur lesquelles nous sommes tombes sont toutes super acceuillantes et bons marches. Repas pour 5 euros avec vin rouge et auberge a 3 euros la nuit on s est fait plaisir¡ bon avec du recul le coin camping de l auberge ressemble plus a une casse qu un bel espace vers mais bon...

En repartant pour Punta Arenas, la route est encore completement differente de ce que nous avons connu avec beaucoups d arbres inclines a cause du vent et des immensotes de ciel a l horizon. Le premier soir un pepe nous a invite a planter la tente derriere chez lui a l abris du vent. Et la deuxieme nuits nous avons dormi a 5 dans un espece de wagon desaffecte d une station service. 

Les journees passent beaucoup plus vite avec le vent dans le dos (depuis le temps qu on l attendais) et nous poussent jusqu a Punta Arenas. On repense a toute les fois ou on nous l avait annonce et ou on l avait finalement pleine poire¡¡

Dimanche je repart seul pour la derniere partie de la route... 500 km de piste pour arriver a Ushuaia. 

Cette fois ci la grande idee etait de traverser le parc en velo par les 180 km de pistes. Ce qui a failli etre impossible notamment a cause des grands incendies de fin decembre (17 000 ha brulés).

Le feu avait ete inicie par un touriste qui voulait bruler son PQ... et les brigades de pompier du parcs etaient composées de 3 camions pouvant amener les pompiers equipés de pelles et de pioches sur les lieux de l incendie... l helicoptere de Puerto Montt est arrive une semaine plus tard... bref une organisation bien rodée.

La traversee du parc etait tres belle mais bien exigeante pour les cuisses, contournant les lacs par les cretes.

Enfin arrivee a Puerto Natales qui aurait pu etre la fin du voyage mais comme j ai du temps et encore le moral je continue.

Du coup je repart surement demain pour Punta Arenas, ils annoncent trois jours de pluie... ca sent un peu le Kway cette histoire¡¡

La pampa c est tellement inoubliable qu on en redemande... ou alors des fois on  a pas le choix¡

Cette fois j ai connu le rien, plus rien a l'horizon c est pas possible¡

Beaucoup de vent...

Un hangar pour s arreter a l abri du vent tous les 100km

...des coucher de soleil magnifiques. 

... un gaucho et des brebis (enfin) tous les 200km qui s occuppe d'un immense troupeau (estancias de 60 000 ha et 20 000 brebis).

Par contre a chaque extremite de Pampa, en sortant du neant jaune orangé, il y avait des vues somptueuses sur la cordillere des Andes. Bien sur pour y acceder il faut grimper un col de 700m de denivele sorti de nulle part.

Comme la Pampa etait un peu trop chaude, j ai fait un detour pour aller observer un des plus gros glacons du monde¡¡¡

Avec mes deux accolites cyclistes on ne manque pas d idees originales, du coup on est parti a 2h du matin pour arriver a 9h au glacier (80km plus loin) et profiter de la journee la bas.

Cette combine devait nous permettre d eviter le vent de face (il s est finalement leve a 4h30¡¡) et passer la journee a admirer le glacier (resultat on a dormi toute la journee sur les bancs car car on etait creve).

Au final c etait pas une idee de genie, mais on s est bien marré et on a vu des tonnes d oiseaux sur la route.

Pampa Argentine

En partant d el Calafate c est aussi la decouverte d une nouvelle facette de la Patagonie: la Pampa Argentine. Le decors est desertique, tres jaune et rouge sur le sol et bleu et gris dans le ciel a perte de vue. On ne croise plus rien rien rien a part des Nandou (autruches), Guanacos (sorte de lama) et chevaux.

A partir de la le vent est le facteur determinant du moral. De face c est l enfer 5kmh quand on peut rouler, de cote c est complique, et de dos c est le bonheur, 25kmh sans pedaler¡¡ Les recherces de coin camping et abris picnique sont assez miserables et correspondent parfois avec les pauses toilettes des voitures. De ce cote la, on ne gagne pas a tous les coups.

Apres 220km en 2 jours nous faisons une petite pause a El Calafate avant d aller voir le Perrito Moreno (Glacier).

Retrouvailles

A El Chalten, j ai passé une super soiree avec les amis avec qui j ai fait la traversee (JeanCharles et Audrey (rencontrés a Tortel), Alain (en velo couché), Javier (jeune Chilien)... puis ceux que j ai retrouve ici (Monique Roger et Thomas) avant de partir a pied pour un trek de 4 jours autour du Fitz Roy.

Ré-apprendre a peu manger...

Je suis partis avec un paquetage vite fait mal fait pour un tour de 4-5 jours autour du Fitz Roy (pas de pansement a ampoules... belle erreur). J ai marche les premiers jours dans des paysages magnifiques en parcourant les lacs en dessous des Cerro Torre et Fitz Roy par contre j ai du ré apprendre a peu manger (car sinon le sac devient trop lourd a porter avec 4 jours d autonomie), quelle tristesse devant mes repas les soirs¡¡ Heureusement je campais tout les jours avec une vue degagee sur les montagnes.

Cerro Electrico

Le dernier jour la ballade etait assez raide mais incroyable avec une vue sur toutes les aiguilles et les glassiers de l autre versant du Fitz roy je ne suis toujours pas redescendu de mon nuage.

Demain je repart pour El Calafate, j essaierai de charger des photos la bas.

Voila la partie tant redoutée, l'Everest des cyclistes...(j en fait un peu de trop)

Côte Chilien: la galere des pierres meubles

Apres avoir pris un bateau conduisant de l autre côté du lac O´Higgins (partie houleuse mais sympa de la traversee), il faut ensuite ravaler son sandwich pour grimper 450m de denivelés sur 6km avec des pierres meubles ou s enlise les roues avant et arriere, puis parcourir 10 km de montagnes russes avant d arriver a la frontiere geographique avec l Argentine.

Côté Argentin: Chérie j ai rétréci le sentier

Alors la le chemin de terre s arrete net au panneau bienvenue en Argentine, remplacer par un tout petit sentier en foret. 6 Km de chemins ou il faut porter son velo au dessus des troncs souches, racines, traverser des rivieres, s enterrer dans des parties etroites et creusees ou on ne passe pas avec le velo...bref une vraie galere¡¡

Par contre comme chaque traversee, l arrivee est somptueuse sur le lago del desierto (2 douaniers a poste ou a la peche en fonction de l heure¡) ou une grande pelouse attends ma tente avec vue sur le Fitz Roy de l autre côte du lac au fond depuis mon duvet.

Le lendemain d autres cyclistes me rejoindrons pour prendre le bateau et finir les 40 km de descente avec vent dans le dos pour rejoindre El Chalten.